mercredi 13 octobre 2010

la douzième planête

La douzieme planete dans l’astronomie sumero-akkadienne.
Analyse de la tablette sumerienne sceau-cylindre AV 243.

Les lecteurs du roman de Zecharia Sitchin : «  La douzieme planète » ,reconnaîtrons ci-dessous la tablette sumérienne AV 243 exposée au musée  de Berlin ( Vorderasiatische Museum Berlin).Cette tablette est la source principale d’inspiration de la théorie de Sitchin qui consiste à dire que les sumériens possédaient un savoir astronomique avancé sur notre système solaire. Ce savoir leur aurait été donné  par des extraterrestres, les anunnaki, des dieux issus de la mythologie sumérienne.  Dans le coin gauche sont représentés 11 astres tournant autour du soleil. Nous ne connaissons que neuf planètes ainsi que notre soleil et la lune, selon Sitchin les sumériens connaissaient l’ existence d’ une autre planète se situant derrière Pluton qui s’ appelerait Nibiru. Cette planète visiterait notre système solaire tous les 3600 ans.
Sitchin a t- il raison ?. La tablette AV 243 confirme t’elle vraiment sa thèse ?.
 la réponse est non. Je vais m’efforcer de le prouver ci-dessous.

A)   Les inscriptions

1)      La tablette ne comporte aucune donnée d’ astronomie et elle ne fait mention  d’aucune information sur Niburu ou sur des planètes.
2)      Ce que l’on croit voir comme le soleil sur la tablette est en fait un autre signe.
3)      Les sumériens ne connaissaient l’existence  que de cinq planètes. Les textes retrouvés en font mention.


 Traduction :
Ligne 1 :  Dub-si-ga « Dubsiga », il s’agit là du nom d’une personne importante.
Ligne 2 : « ili-il-la-at », il s’agit là d’ un autre nom propre, cette fois il s’agit du propriétaire du sceau- cylindre.
Ligne 3 : « ir-su » , ton serviteur
Traduction complète « Dubsiga, ili- illat, ton serviteur », rien ne fait référence à des données traitant de l’astronomie ou de planètes.


B) le symbole du soleil.
Dans le coin en haut à gauche de la tablette se trouve un signe entouré de boules qui n’est pas un soleil mais une étoile. Certaines personnes pourraient interpréter la chose de telle façon : Le soleil est une étoile.
Mais les sumériens les différenciaient dans leur art par deux symboles différents.

 Le symbole du soleil.



Le symbole du soleil comporte des branches, de plus des lignes en forme de vagues s’ échappent d’ un cercle central. Le symbole sur la tablette sumérienne AV 243 n’en a pas, il ne représente donc pas le soleil.
Ci-dessous, des symboles représentant des étoiles, celles-ci pouvaient avoir 6, 7 voir 8 branches.


H.Frankfort,Cylinder seals, Plate XXXIII-b
    AV 243




H.Frankfort, Cylinder seals, Plate XXVI

          



                                                                                                                                                                                                                                                                Une des représentations artistiques les plus répandues chez les sumériens  regroupait l'étoile, le croissant de lune et le soleil. Comme vous pouvez le voir les symboles sont bien différents.

Ci- desous sont énumérés les dieux sumériens correspondant à leurs planètes, ils n' en connaissaient que 5.
Ils ne connaissaient donc pas Pluton qui selon Sitchin devait cacher une douzième planète.

 



Les deux photos ci-dessous montrent que les étoiles pouvaient êtres accompagnées de boules.





c) Autres mésententes astronomiques.
Dans les textes sumériens,
1)      Nibiru est une étoile
2)      Nibiru est une planète se situant près de Jupiter (Marduk), mais elle est aussi citée une fois se situant près de Mercure. Par contre elle  n’a jamais été située près de Pluton ou les autres planètes.
3)      Les sumériens ne connaissaient que cinq planètes et incluaient le soleil et la lune comme étant des planètes.
4)      Il n’a jamais été fait de corrélation entre Nibiru et les Anunnaki, de plus les textes ne mentionnent pas si Nibiru a été habitée ou non.
5)      Nibiru est considérée comme une étoile fixe mais aussi comme étant un astre qui bouge et qui croise le ciel parfois.
6)      Nibiru fut vue tous les ans, ce qui va à l’encontre de la thèse de Sitchin qui parlait  d’ un cycle de 3600 ans.


d) Ouvrages.
 Voici plusieurs ouvrages spécifique de tablettes cunéiformes sumériennes traitant d’ astronomie. General Sources:
Francesca Rochberg, “Astronomy and Calendars in Ancient Mesopotamia,” Civilizations of the Ancient Near East, vol. III, pp. 1925-1940 (ed., Jack Sasson, 2000)
Bartel L. van der Waerden, Science Awakening, vol. 2:  The Birth of Astronomy (1974)
Technical but Still Readable
Wayne Horowitz, Mesopotamian Cosmic Geography (1998)
 N.M. Swerdlow, Ancient Astronomy and Celestial Divination (2000)
 Scholarly (Very Technical) Resources:
 Otto Neugebauer, The Exact Sciences in Antiquity (1953)
 Otto Neugebauer, Astronomical Cuneiform Texts (1955)
 Erica Reiner and David Pingree, Enuma Elish Enlil Tablet 63, The Venus Tablet of Ammisaduqa (1975)
 Hermann Hunger and David Pingree, MUL.APIN:  An Astronomical Compendium in Cuneiform (1989)   
 Hermann Hunger and David Pingree, Astral Sciences in Mesopotamia (1999)
 N. Swerdlow, The Babylonian Theory of the Planets (1998)
 David Brown, Mesopotamian Planetary Astronomy-Astrology (2000)